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Steamboy

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.05/5

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38 critiques: 3.46/5



Ghost Dog 3.25 Quand Otomo fait du Miyazaki…
drélium 3.25 Joli gigantisme au milieu d'un scénar et de persos totalement... hermétiques.
Tanuki 3.5 Le pays de la vanne
Arno Ching-wan 2.25 Akira's like light, Otomo wanna be Myazaki.
Ordell Robbie 3 Belle Impasse
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Quand Otomo fait du Miyazaki…

C’est la première impression que j’ai eue à la vision de Steamboy : Otomo fait du Miyazaki ! Tout y est, les gosses prépubères héros de l’histoire, les grosses machines volantes et roulantes, l’époque rétro, les inventions et les aventures haletantes, ainsi que le grand message écolo-humaniste pour une utilisation raisonnable de la science et des techniques… Il va sans dire que Otomo fait ce qu’il veut artistiquement et raconte ce qu’il a envie, mais on ne l’attendait pas vraiment à cette place après l’immense Akira et la leçon de mise en scène du segment de Memories, et la déception pointe son nez assez vite, d’autant que certains personnages provoquent des réactions épidermiques (la petite peste blonde était-elle vraiment nécessaire ?), que certains dialogues sont assez pauvres et s’emberlificotent à n’en plus finir, et que le schéma grand-père adepte de la science fondamentale / père arriviste et assoiffé de pouvoir / fils voulant rétablir la raison et la morale frôle parfois la caricature. On se contentera donc de la dimension divertissante et du gigantesque travail fourni pour les dessins et l’animation, ce qui n’est quand même pas si mal, difficiles que nous sommes…

19 juillet 2005
par Ghost Dog




Joli gigantisme au milieu d'un scénar et de persos totalement... hermétiques.

Quelle déception pour un Otomo Katsuhiro. Otomo quand même !! Akira, c'est pas rien. Et pourtant, il ne reste pas grand chose de la puissance d'un tel chef d'oeuvre dans Steamboy. Otomo garde son immense talent à montrer des mécanismes énormes se mouvoir dans une sorte de chaos organisé avant de se détruire dans toute leur superbe. Il reste au moins ça, un gigantisme toujours éblouissant. Steamboy a le mérite de monter en puissance dans un festival de machines de plus en plus énervées, gigantesques et fragiles. A côté de cela, l'histoire est d'un classicisme effrayant, où est le relief d'un Akira ? Je ne crois pas que ce soit l'époque qui empêche à ce type de scénario (science sans conscience...), souvent utilisé au Japon, de briller. Or ici, les personnages avant tout sont terriblement convenus, hermétiques, mono spatiaux, et le chara design tout comme l'animation des personnages ne semblent pas avoir évolué d'un iota depuis Akira. 18 ans bordel !!

Parlons des couleurs, l'uchronie utilisée, pourquoi pas, bonne idée même, mais que ces couleurs sont ternes et sans audace comparées à Akira où même à un Captain Sky par exemple, qui traîte le même genre de contexte avec une palette bien plus limitée, ok, mais avec une vraie idée de mise en ambiance. Ici, tout est clair et sans accident, tout est lisse et propre. Il manque une grosse part d'identité pour que Steamboy délivre tout ce qu'il aurait pu être. Après une attente énorme de tous les fans et une mise en chantier interminable d'Otomo, la gestation bien trop longue débouche sur un manque flagrant de spontanéïté et un animé juste moyen là où Otomo n'avait pas le droit à l'erreur.

07 juin 2005
par drélium




Le pays de la vanne

La science est en fête en ce moment et il est encore temps d’aller voir Steamboy sur grand écran. Passons rapidement sur le fond qui n’est pas la plus grande réussite du film. Le thème : la science : à quoi ça sert ? Vaste question. Sans doute peut-on passer des heures et des heures à disserter dessus, le sujet étant encore et toujours d’actualité. Par contre ce n’est pas son traitement dans le film qui va faire avancer le schmilblick. Faire la guerre c’est mal, faisons plutôt en sorte que tous les hommes soient heureux. Forcément tout le monde n’est pas d’accord sinon il n’y aurait pas d’histoire et notre jeune héros n'aurait pas à choisir son camp après avoir tâté un peu des deux. Difficile de ne pas décrocher en cours de route lors des grandes discussions un poil soporifiques entre les personnages qui ressassent sans cesse la même chose sans jamais vraiment évoluer (notamment le père et le grand-père). Si encore tout ce petit monde avait eu un peu plus de consistance mais ce n’est pas le cas et l’attachement est vraiment minimal.

Heureusement, il y a une vraie raison pour aller voir Steamboy en salle : l’émerveillement visuel. A force de se gaver de séries TV et autres productions ultra commerciales, on en vient à oublier que l’animation ça peut être aussi extraordinairement beau. Les images fourmillent de détails sur lesquels le regard s’attarde. Et que c’est agréable ! Comment ne pas s'extasier devant ces magnifiques engrenages, ses machines fantastiques ou simplement sur les survols de Londres ? L’œil passe tellement de temps à tenter de saisir tous les fragments du décor au vol qu'on en oublierait presque les petits défauts d’animation des personnages ou leur chara-design pas forcément séduisant. Chose absolument impossible du premier coup d’ailleurs, le dessin étant vraiment d’une richesse inouïe. Ajoutons à cela que certaines scènes d’action sont si intenses qu’on en retient son souffle et que rien que pour ces scènes-là, ça vaut quelques quarts de point supplémentaires à la note.

Au final, Steamboy n’est peut-être pas le chef-d’œuvre que beaucoup attendaient mais il reste néanmoins un film sympathique et surtout un magnifique et inoubliable spectacle visuel à défaut d’apporter un vrai support à de grandes réflexions philosophiques.



18 octobre 2004
par Tanuki




Akira's like light, Otomo wanna be Myazaki.

Aïe!! Ca fait sacrément mal là. Otomo, merdoum...

Les thèmes abordés et l'histoire sont globalement les mêmes que ceux d' Akira, à savoir la dérive des progrès scientifiques, le chaos engendré et un jeune garçon idéaliste au milieu du maelström. Le monde "steam punk" (cf. critique de Last Exile) présenté ici est créé avec minutie, chaque détail, chaque objet se présentant à nos yeux ayant apparemment été longuement préparé... Voilà, c'est bien, nous sommes contents... pour eux. Nous sommes contents qu'ils se soient bien amusés avec leurs joujous. Maintenant le film est ennuyeux, épuisant, la catastrophique BO omniprésente vous fiche un mal de crâne phénoménal et surtout les pompages effectués sur Akira et l'ensemble des créations cybers japonaises sont hallucinantes, d'où le sentiment d'être face à une fausse création, un trompe l'oeil, un doublon...

Le gosse qui découvre un objet volant et doit s'en servir pour progresser, cela nous renvoie à Kaneda dans les égouts essayant difficilement de comprendre le fonctionnement d'un scooter volant; la phrase "Tu vas finir pas blesser quelqu'un" de Kyoko dans Akira est ressortie ici dans un contexte identique par notre héros; du chaos général émergent des objets décalés et enfantins comme des manèges, une roue géante etc, ce qui nous ramène cette fois à l'aire de jeux des trois gosses mutants d'Akira; le tout tourne autour d'une source de pouvoir convoitée, ailleurs c'est "Tetsuo", ici... de la vapeur. Les transformations cyber à la sauce steam punk semblent de plus assez inutiles, le système d'interface de la tour et le contrôle d'une grue nous renvoyant directement à Macross et compagnies... ça n'est pas vraiment nouveau-nouveau tout ça. Pire, cette volonté affichée de faire un gentil divertissement familial exportable fait loucher dangereusement Otomo sur les travaux de miyazaki, Laputa en première ligne, ce qui ne fait qu'énerver d'avantage. Ajoutons à cela qu'il n'y a que très peu de scènes d'action et que les rares instants de "stress" nous montrent les différents protagonistes en train de tourner des roues, d'appuyer sur des boutons, des machins, etc... Passionnant. Quelques rares scènes font malgré tout mouche: cette gamine dansant devant des miroirs ou l'absence de manichéisme lorsque tout le monde influence Steam Boy sur les choix qu'il doit faire, quelques qualités au milieu d'un grand gâchis, à croire qu'Otomo n'est l'homme que d'un seul film - et quel film bon dieu! - et qu'il n'a plus grand chose de neuf à nous raconter...



23 septembre 2004
par Arno Ching-wan




Belle Impasse

Ce que révèle Steamboy, c’est le risque d’épuisement d’une des grandes thématiques de l’animation japonaise de ces dernières années : le fameux « Science sans conscience n’est qui ruine de l’âme ». Vu qu’Otomo en fut un des plus brillants illustrateurs, pas étonnant d’ailleurs qu’il ait scénarisé un remake anime du Metropolis langien dont c’est la grande ligne de force thématique. Ce remake marquait peut être d’ailleurs déjà un point de non-retour en ce qu’il était l’hommage direct de l’animation japonaise à un de ses grands inspirateurs plus ou moins conscients. Projet peut être mûri trop longtemps, Steamboy cherche pourtant à renouveler le cinéma d'Otomo en transposant ses thèmes dans le contexte historique du 19ème siècle et de ses progrès scientifiques et industriels. C'est justement à ce niveau-là que se situent les limites scénaristiques du film. Le personnage du père et du grand-père du Steamboy n’arrivent déjà jamais à être de vrais personnages en chair et en os. Ils ne sont que des concepts philosophiques : la croyance aveugle dans le progrès pour le père, la science avec conscience pour le grand-père.

Ce manque de consistance de la plupart des personnages, on l’aurait accepté si les intentions de Steamboy étaient seulement spectaculaires et s'il n'avait eu aucune ambition thématique. Mais comme ce n’est pas le cas… De même, les dilemmes du Steamboy qui a du mal à choisir entre ces deux « héritages » ne sont pas vraiment développés par le scénario. L’autre problème du film est que son scénario est trop démonstratif. Lorsque les problématiques philosophiques sont exprimées dans les dialogues, c’est très souvent avec lourdeur. Otomo est bien plus inspiré lorsque ces questionnements s’incarnent dans le film de façon purement visuelle. Et c’est justement au niveau du style que le film réussit à faire un peu oublier ses carences thématiques. On trouve ainsi dans Steamboy une maîtrise formelle de tous les instants, maîtrise qui explose lors des scènes d’action au spectacle visuel et sonore total. A défaut de réussir totalement son pari de nouveau coup d'éclat cinématographique des années après Akira, Otomo réussit donc son pari de nouveau coup d’éclat visuel. Mais au vu des limites mentionnées plus haut demeure néanmoins au final l’impression de déjà dit (par Akira) en mieux. La force d’Akira provenait d’ailleurs peut être en partie du fait que sa thématique d’angoisse pré-millénariste vis à vis de la technologie était synchrone du Japon de son temps, bref qu’il s’agissait d’une œuvre tirant son énergie du fait qu’elle était portée par son époque.

Il ne s’agit pas d’enterrer un cinéaste qui vient de prouver que malgré tout on peut encore compter avec lui visuellement. Juste de pointer le risque d’épuisement d’une thématique correspondant moins aux enjeux du Japon des années 2000 et le manque de renouveau de l’inspiration d’un cinéaste qui a de toute façon déjà fait sa place dans l’histoire de son art. Toutes choses qui font de Steamboy une relative déception.



22 septembre 2004
par Ordell Robbie


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